Associations Patriotiques de Saint-Aubin

commémorations et mémoire

LE COMITE DES ASSOCIATIONS PATRIOTIQUES RECRUTE

SAINT-AUBIN,

Le comité des Associations Patriotiques de Saint-Aubin, très actif depuis plus de vingt ans est amené à se renouveler.

Son objectif est de pouvoir poursuivre les actions entamées telles que, depuis 1990, les commémorations quinquennales des tragiques événements de mai 1940. Il souhaite, aussi, mettre en place de nouveaux projets mémoriels comme, en 2018, la réhabilitation de seize croix de l’ancien cimetière militaire 14/18, sans oublier la poursuite de ses voyages annuels, historiques et de mémoire.
Tout cela, en collaboration avec le plus grand nombre d’acteurs locaux, dont les délégués des groupements, des associations et de l’école, ainsi qu’avec l’autorité communale.

Un appel est lancé à toutes les personnes, jeunes et moins jeunes, saint-aubinoises ou non, toujours sensibles aux actions patriotiques, au travail de mémoire et au respect des valeurs humaines dont ils sont porteurs.

L’idée est de constituer un groupe de travail pour réfléchir à la meilleure façon de poursuivre les activités, par la restructuration du groupement « Associations Patriotiques de Saint-Aubin » et le renouvellement de son comité.
Pour en dire plus et pour informer au mieux les intéressé(e)s, nous invitons le plus grand nombre, à la rencontre qui se tiendra le MARDI 19 FEVRIER 2019, à 19h30, dans la salle Nosse Clitchète; Rue Goffin, 113a, à Saint-Aubin.
D’ici là, les personnes intéressées sont invitées à se faire connaître auprès du coordinateur, René Lebrun, Rue Goffin, 114 à Saint-Aubin – 071.68.87.42 ou 0476.21.30.47 – lebrunhins1@gmail.com ou info@asspatstaubin.be

Informations complémentaires sur le site http://asspatstaubin.be
 

 

LE CONSEIL COMMUNAL DES ENFANTS…

… DECOUVRE LE SITE DU CIMETIERE MILITAIRE D’HONNEUR 14 /18 DE « LA MALADRERIE »

Comme leurs aînés du Conseil Communal , le Conseil Communal des Enfants de Florennes, vient de débuter un nouveau mandat sous les auspices des animateur(trice)s du foyer culturel local, Cécile Dupont et Christian Scaut.

Sur proposition d’un de ses quatorze membres, le saint-aubinois Aymerick Moyen, le comité des Associations Patriotiques a été invité à venir témoigner de l’existence, de 1918 à 1931, du cimetière d’honneur crée par la commune de Saint-Aubin, sur injonction de l’occupant allemand, au lieu-dit La Maladrerie, non loin du quartier Saint-Roch.

En compagnie de René Lebrun, c’est d’abord la visite du site même du cimetière, aujourd’hui complètement disparu. Seuls subsistent les vestiges des anciens escaliers, maintenant envahis par la végétation. Une Stèle commémorative a été érigée à cet endroit en mai 2014, à l’occasion du centenaire du début de la grande guerre.
Le groupe rejoint ensuite le cimetière communal, rue du Fourneau, pour y découvrir le nouveau site mémoriel inauguré lors des belles cérémonies du 16 septembre dernier. Découverte surprenante, pour les enfants, que ces seize croix en marbre rose, issues de l’ ancien cimetière militaire 14/18 et retrouvées « chanceusement » en 2016. Elles représentent un hommage perpétuel aux 168 soldats allemands, français/algériens et belges qui y avaient été inhumés.

De nombreuses questions ont été posées, témoignant de l’intérêt des enfants pour ce sujet, largement évoqué dans leurs classes de 6ème année respectives. En terminant, une centaine de diapositives a été projetée au foyer culturel, complétant l’information orale et relatant succinctement tout l’historique du cimetière d’honneur, de la découverte des croix, de leur restauration et de leur mise en valeur.

Et pour terminer…une succulente galette des rois, réalisée par Aymerick.

Le 17 janvier 2019.
René Lebrun

On a commémoré le centenaire de l’armistice

Après la commémoration solennelle, en septembre dernier, du centenaire de l’armistice de 1918, le comité des Associations Patriotiques n’a pas voulu que le jour anniversaire du 11 novembre se passe dans l’anonymat.

Après la messe célébrée par le Doyen Philippe Masson, à la mémoire des victimes de la guerre, une quarantaine de personnes, dont des élèves de l’école communale, leurs institutrices et directrice, s’est rendue au monument aux morts. Le 1er Echevin, Claudy Lottin, représentait la commune de Florennes. Au nom du « War Heritage Institute » il a remis au comité deux médaillons tricolores marqués « 14-18 PRO PATRIA », à disposer sur la tombe de chacun des combattants saint-aubinois, morts au combat.

Après l’évocation de circonstance de René Lebrun, l’appel des morts est prononcé par Robert Milet, membre du comité. Il évoque, à cette occasion, la mémoire des seize combattants allemands, belges et français/algériens dont les croix tombales ont été réhabilitées au cimetière communal.

Une gerbe est ensuite déposée, au nom de toute l’assistance, par le délégué communal et les enfants présents, tandis que retentissaient la sonnerie « Aux Champs » et la « Brabançonne ».

Une cérémonie intime et chaleureuse ponctuée, 100ème anniversaire oblige, par une photo de famille, devant le monument.
En la regardant plus tard, ces personnes pourront dire «j’y étais ! »

LES EXPOSITIONS DU CENTENAIRE 14/18, A SAINT-AUBIN…

…comme si vous y étiez

Plusieurs centaines de visiteurs ont eu l’occasion de découvrir, en septembre dernier, les deux expositions présentées, en l’église, à l’occasion des commémorations du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Il en est largement question sur le présent site, dans la rubrique relatant, en détails, le déroulement de ces célébrations. Afin de fixer dans les mémoires ce que furent ces expositions « SAINT-AUBIN, ENTRE DEUX GUERRES » et « 14/18 (se)RECONSTRUIRE », nous publions, ici, des photos des différents panneaux ou objets exposés, ainsi que de quelques moments vécus durant ces jours de mémoire patriotique. Cela peut être, aussi, une source de documentation pour tous les lecteurs de tous âges. – Pour les textes, il vous suffit de 'cliquer' sur les photos ! Nous vous en souhaitons une bonne (re)découverte. Le comité Ass Pat.

Pour savoir comment agrandir ou sauvegarder les photos, cliquer : 'ici'

NOTRE EXPOSITION : « SAINT-AUBIN, ENTRE DEUX GUERRES »

L’EXPOSTION DE LA PROVINCE DE NAMUR : « 14/18 (se)RECONSTRUIRE »

QUELQUES VISITES…

Inauguration des 16 croix : discours de Christophe Moyen

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs en vos titres et grades respectifs,

Permettez-moi, à mon tour, de vous souhaiter la bienvenue en cette belle journée dans le cimetière de notre village.

Il y a quatre ans déjà, nous étions réunis dans le cadre des commémorations du centenaire du début de la première guerre mondiale, durant lesquelles nous avons inauguré une stèle commémorative à l’ancien cimetière militaire de la MALADRERIE.  Cimetière dont, vous vous en souvenez certainement, il ne subsiste que quelques vestiges à proximité de la stèle.  En effet, ce cimetière réalisé par les troupes d’occupation en 1918 fut vidé de ses dépouilles après la fin de la guerre.  Les personnes d’origines Belges identifiées sont renvoyées vers leurs communes respectives; les autres vers le cimetière d’honneur de MARCHOVELETTE (au Nord de NAMUR); les Français sont transférés vers le cimetière d’honneur de DINANT (pas loin de la citadelle); tandis que les Allemands seront transférés vers les cimetières d’honneur de VLADSLO et LANGEMARK en Flandre occidentale (non loin de DIXMUIDE).  Finalement, le cimetière de la Maladrerie fut rapidement démantelé et disparu.

Courant 2016, le hasard et la chance ont permis de retrouver 17 croix en marbre rose semblant provenir du cimetière de la MALADRERIE dans un jardin de ROMEDENNE.  Seize d’entre-elles sont en parfait état de conservation.

Grâce à la clairvoyance des occupants des lieux (monsieur Luc RYNEDICK et son fils Nicolas); mais aussi à la collaboration de collectionneurs désintéressés (messieurs Xavier HUBERLAND et Philippe DERIDDER tous deux présents parmi nous aujourd’hui), elles ont pu être formellement identifiées.  Que tous ces intervenants soient, ici, publiquement remerciés.

Dans le cadre du « devoir de mémoire’, le comité du groupement des associations patriotiques de SAINT-AUBIN a pu en faire l’acquisition afin de leur offrir une place dans le cimetière du village aux côtés des dépouilles des deux militaires décédés durant la seconde guerre mondiale qui y sont inhumés.

Merci également aux autres partenaires qui ont permis (un an et demi plus tard) l’aboutissement du projet.  Je citerai ici, parmi tant d’autres : la commune de FLORENNES, l’Agence Wallonne du Patrimoine, la Province de NAMUR, l’ASBL Qualité Village Wallonie; ainsi que toutes les « petites mains » et les « gens des coulisses » sans qui nous ne pourrions être là aujourd’hui.

Nous sommes ici aujourd’hui afin de rendre les Honneurs à ces hommes, d’ici ou d’ailleurs qui; par les circonstances tragiques de la guerre ont offert le sacrifice ultime qu’est le don de leurs vies pour leur pays; et ce, au détriment de leurs familles et amis.

Seize croix sont donc maintenant dans notre jardin d’Honneur. Dix d’entre-elles réfèrent à des militaires Allemands, trois à des militaires Belges et trois autres à des militaires Français (dont deux d’origine Algérienne).

Je vous propose de rendre un hommage à ces soldats disparus il y a un siècle; mais aussi, à tous ceux qui actuellement sont déployés tant en territoire national qu’à l’étranger afin de garantir la paix et la sécurité dans le monde; et ce, au sacrifice de leurs proches, voire malheureusement de leurs vies.

Comme déjà évoqué par René, se trouve parmi nous la petite-nièce d’un de ces héros malgré lui, madame Claire LAFFUT; qui veut ainsi rendre hommage à son grand-oncle Joseph LAFFUT, décédé le 24 août 1914 à l’âge de 30 ans.

Dorénavant, notre cimetière aura un autre visage; 20 militaires morts durant les deux guerres y sont déronavant cités aux côtés d’un militaire mort en service commandé en 1955 et 4 victimes civiles de la guerre 40-45.

Je vous remercie pour votre attention, ainsi que votre présence qui témoigne de l’importance et du respect que vous accordez à ces soldats, à nos soldats et à leurs familles.

Christophe Moyen, AdjtMaj
Adjudant de Corps de l’EM Ops et Trg

Le 16 septembre 2018 – Réhabilitation de 16 croix au cimetière de Saint-Aubin.

Commémoration du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918

14 ET 16 SEPTEMBRE 2018
Après avoir commémoré de manière significative le centenaire du début de la 1ère guerre mondiale, en mai 2014, le comité des Associations Patriotiques de Saint-Aubin a voulu marquer, de belle manière également, le centième anniversaire de l’armistice.

UNE DOUBLE EXPOSITION

La province de Namur présente sa 3ème exposition sur le thème « 14/18 (se) Reconstruire »; une très intéressante information, parfaitement illustrée, sur la reconstruction des villes et villages dévastés, le relogement de la population, la relance de l’économie industrielle et agricole, notamment.
En complément, l’exposition d’objets et de documents issus de la collection privée de M. Patrick Hilgers, auteur, par ailleurs, du « Livret pédagogique » mis à disposition de toutes les écoles.

Sur le thème « Saint-Aubin, entre deux guerres », le comité local s’est plus tourné vers la vie sociale, récréative et scolaire du village.
Il évoque la vie de quatre personnalités marquantes : le curé Louis Faucomont, pasteur et historien, Marguerite Boulvin, infirmière de guerre et famille d’accueil, Camille Noël et Eugène Lambot, valeureux combattants et grand invalide de guerre, pour le second.
De même la vie scolaire reste marquée par les personnalités des enseignantes, les sœurs « Filles de Marie » Thérésa, Lambertina et Céleste, ainsi que de l’instituteur Arsène Monier. Quelques archives et mobiliers d’époque sont exposés, pour le plaisir des plus anciens. La vie récréative et culturelle est aussi abordée avec le jeu de balle au tamis et les activités théâtrales.
L’évocation détaillée des croix du « Cimetière d’honneur » 14/18 allemand de « La Maladrerie » (voir plus loin), ainsi que des activités du mouvement commémoratif menées par les différents comités des anciens combattants et prisonniers de guerre, complètent l’aspect patriotique de l’exposition.

EMOUVANTES EVOCATIONS LORS DU VERNISSAGE

Devant près de cent-cinquante personnes, M Philippe Bultot, Député Provincial du canton, présente l’exposition namuroise.
Pour le comité organisateur, René Lebrun, rend d’abord hommage à un de ses membres récemment décédé, M. Vital Lauvaux, à qui l’exposition est dédicacée. Son épouse, Mme Lily Mottiaux, est congratulée. Des fleurs, également, pour Mmes Anne Franchimont (asbl Qualité-Villages Wallonie) et Mélodie Brassinne, (Cellule provinciale du patrimoine culturel), deux partenaires majeures dans la réalisation du projet.
L’assemblée s’émeut à l’écoute de trois affectueux témoignages sur les personnalités évoquées plus haut : Mme Claudine Hesmans, pour son grand-père, Camille Noël ; Mme Christine Lauvaux et M. Marcel Lauvaux, pour leur (arrière)grand-père, Eugène Lambot et Mme Marie-Paule Grison, pour son accueillante, Marguerite Boulvin.
M. l’Echevin Grégory Chintinne, Bourgmestre en fonctions, clôture la partie « académique » par une évocation de circonstance remarquée.
Un vin d’honneur clôture cette émouvante rencontre.

Cliquez sur les liens ci-dessous pour accéder aux discours de :
Claudine Hesmans, à propos de Monsieur Camille Noël
Christine Lauvaux, à propos de Monsieur Eugène Lambot
Marie-Paule Grison, à propos de Mademoiselle Marguerite Boulvin

CONFERENCE DU Pr AXEL TIXHON

Pour la première fois, le Professeur de l’UNAMUR et historien, M. Axel Tixhon évoque le thème inédit des « Cimetières d’honneur ». Il trace un large historique du concept de la germanisation des territoires belges occupés et évoque les différents processus qui ont amené, comme en beaucoup d’autres endroits, la création d’un tel ouvrage, à Saint-Aubin.
Le cimetière d’honneur de « La Maladrerie » accueille, dès le mois juin 1918, des combattants allemands, belges et français, inhumés dans douze communes environnantes. Au total 168 tombes sont occupées. Après la guerre, les combattants belges sont transférés soit en leur commune d’origine, soit au cimetière de Marchovelette(Champion), les français le sont en 1922, vers le cimetière de Dinant (Citadelle) et les allemands, en 1931, vers la nécropole de Vladslo (Flandre occidentale). Les quatre-vingts personnes présentes ont apprécié cette conférence.

CEREMONIES DU DIMANCHE, REHAUSSEES PAR LA PRESENCE DE L’AMBASSADEUR D’ALLEMAGNE

Accueilli par le Bourgmestre, Pierre Helson et le comité des Associations Patriotiques, M. Martin Kotthaus, Ambassadeur désigné d’Allemagne a tenu à se joindre, personnellement, à l’hommage aux seize combattants 14/18, dont dix allemands. L’Ambassadeur de la France, Mme France-Claude Arnould est représentée par M. Daniel Tilmant, du « Souvenir Français » et le Col. Avi BEM Ir Didier Polomé, chef de corps du 2ème Wing TAC est représenté par le 1er Sergent Major saint-aubinois Alexis Demulder. L’Ambassade d’Algérie n’est pas représentée.

OFFICE RELIGIEUX ŒCUMENIQUE ET VISITE AU MONUMENT AUX MORTS

Devant une belle assistance, en pensée avec les combattants de religion catholique, protestante et musulmane, le Doyen de Philippeville-Florennes, Philippe Masson et l’Abbé saint-aubinois, René Goffaux, célèbrent ce service. Une vibrante Brabançonne jouée aux orgues, clôture celui-ci.
En cortège, animé par le local « Royal Harmony Jazz Band Les Amis Réunis », le monument aux morts des deux guerres est rejoint en cortège. La centaine de personnes présente, dont une délégation d’élèves et d’enseignantes de l’école communale, ainsi que plusieurs porte-drapeaux venus de villages voisins, entendent l’évocation de circonstance du délégué des Associations Patriotiques, René Lebrun. Après le dépôt de fleurs, la sonnerie « Aux Champs » retentit, suivie de la Brabançonne, chantée par les élèves. L’assistance, de plus en plus nombreuse, rejoint le cimetière communal en autobus.

SEIZE CROIX CENTENAIRES REHABILITEES AU CIMETIERE COMMUNAL

Pour le comité des Associations Patriotiques, le moment est enfin arrivé de conclure un projet de grande valeur mémorielle : l’inauguration des seize croix du cimetière militaire 14/18 « miraculeusement » retrouvées, restaurées par le comité et mises en place, de très belle façon, par le personnel communal. Un groupe de reconstituants 14/18, en uniformes allemand, belge et français, rehausse la cérémonie de sa présence.

Cliquez sur le lien ci-contre pour accéder au : discours de l'AdjtMaj Christophe Moyen

Après l’évocation historique de l’Adjudant Major saint-aubinois Christophe Moyen, Adjudant de corps du département d’Etat Major opérations et entraînement à Evere, le panneau didactique placé auprès des croix est dévoilé par les autorités civiles présentes. Les militaires, eux, dévoilent un second panneau placé à l’extérieur du cimetière.
Ensuite, venant de Haut-Fayt avec son Bourgmestre honoraire M. Pol Baijot, Mme Claire Laffut, nièce de feu Joseph Laffut, soldat du 13ème ligne dont la croix se trouve parmi les seize, coupe symboliquement le ruban tricolore, inaugurant le nouveau site mémoriel. A l’appel des 16 soldats, 10 allemands, 3 belges et 3 français, dont 2 d’origine algérienne, prononcé par M. Philippe De Ridder, partenaire du projet, les élèves déposent, tour à tour, une rose blanche au pied de chaque croix.

  • Ludwig BAUM, Soldat du 8ème régiment d’infanterie de réserve bavarois
  • Hermann BODE, Caporal du 17ème régiment de hussard de Brunswick
  • Rudolf FÜTTERER, Caporal chez les conducteurs de camions
  • Richard GLADISCH, Soldat du dépôt de recrutement de la 10ème division d’infanterie
  • Johan GOLLASCH, Conducteur au sein de la colonne d’approvisionnement n°134
  • Wilhelm JENS, Soldat au 86ème régiment Füsilier « Königin »
  • Hans JERRENTRUP, Grenadier du 2ème régiment de réserve de la garde « Kaiser Franz »
  • Otto KARSCHUCK, Soldat du 345ème régiment d’infanterie
  • Ernst MAJER, du dépôt du 73ème régiment d’infanterie de réserve de la compagnie des lance grenades
  • Karl ROSENTHAL, Caporal au 30ème régiment d’artillerie de campagne
  • Léon GERARD, Soldat du 13ème régiment de ligne
  • Joseph LAFFUT, Soldat du 13ème régiment de ligne
  • Guillaume NEVEN, Soldat du 13ème régiment de ligne
  • Trois soldats français non identifiés

Après le dépôt de gerbes par les ambassades d’Allemagne et de France et par le 2ème Wing TAC, les enfants prolongent ce geste de reconnaissance en déposant également une fleur sur les tombes des neuf autres victimes militaires et civiles des deux guerres mondiales; à savoir :

  • pour 14/18 : Ernest Bertrand, Joseph Dominicus, Jules Dupéroux, Auguste Boulvin;
  • pour 40/45 et ses suites : Hamou Beckouche, Paul Costey, Gustave Leblois, Appoline Lorant et Jean Scieur.

Mme Claire Laffut, de son côté, fleurit la croix de son oncle, Joseph Laffut, combattant 14/18.

Le Last Post et les hymnes nationaux allemand, français, algérien et belge, interprétés par la royale harmonie clôturent la cérémonie.

En conclusion, le comité organisateur souligne que dorénavant, le cimetière communal n’aura plus le même aspect et qu’en y entrant, chacun se souviendra des 168 combattants inhumés en 1918, pour quelques années, au cimetière d’honneur de « La Maladrerie ». Et de citer Maurice Genevoix : « La paix, c’est d’abord de ne jamais oublier ».

Toute l’assemblée se retrouve pour le verre de l’amitié, à l’église. C’est l’occasion pour l’Ambassadeur d’Allemagne de découvrir les expositions et de partager de longs moments avec les Saint-Aubinois. Qu’il en soit remercié.

Pour le comité des Ass Pat – St-Aubin :
René Lebrun, Coordinateur.

HOMMAGE POETIQUE A JOSEPH LAFFUT,
Soldat du 13ème de Ligne, décédé le 24 août 1914, à l’âge de 30 ans
ET A SES COMPAGNONS D’INFORTUNE

Par Cathy Permarole

Dans l’immensité de ce cimetière d’honneur vide de ses croix,
j’erre dans les anciennes allées.
Jadis les croix étaient leurs silences,
peuplés de milliers d’hommes comme Joseph.
Malgré le vide du lieu,
j’entends l’écho de leurs souffrances
et les murmures de désespérances.
Ce sont les âmes de la nuit
au destin brisé et maudit.
Ce sont des hommes martyrs dont on a volé la vie,
dont on a retiré et enfoui leur première croix.
Pour la belle Patrie, ils sont à jamais ensevelis.
Et toi, Joseph, avec tes compagnons d’infortune,
nous vous faisons « revivre » aujourd’hui.
Et seul notre souvenir et notre devoir de mémoire
vous éviteront l’oubli.

Ce poème a été offert à Madame Claire Laffut, nièce de Joseph Laffut, à l’occasion de l’inauguration, au cimetière communal, des seize croix du cimetière d’honneur 14/18 dont elle avait visité le site de « La Maladrerie », le jour-même.

Expositions : « 14/18 (se) reconstruire » & « Saint-Aubin, entre deux guerres ».

Dans le cadre du centenaire de l'Armistice du 11 novembre 1918; se tiennent actuellement dans le cadre de la jolie église de Saint-Aubin, les expositions "14/18 (se) reconstruire" & "Saint-Aubin, entre deux guerres", en partenariat avec la province de Namur.

Celles-ci sont accessibles (sauf offices religieux) :

  • les Samedis 15,22 et 29 septembre; de 10h à 18h.
  • les Dimanches 16, 23 et 30 septembre; de 10h30 à 18h.

L'entrée est gratuite.

Vernissage des expos 14-18 : discours de Christine Lauvaux sur Eugène Lambot

Si je suis ici ce soir, c’est pour vous parler en quelques mots de mon arrière-grand-père, Eugène Lambot. Bien sûr, ni mon papa ni moi n’avons eu la chance de le connaître mais notre enfance a été bercée par les dires de ma grand-mère, sa fille, Eugénie qui vouait une réelle admiration à son papa.

Ma grand-mère n’a connu son papa qu’amoindri et diminué par les effets de la guerre et par les trois blessures dont il fut victime, surtout la dernière qui le laissera infirme à 90 %, en raison des 18 blessures qu’il a subies. Pourtant ma grand-mère m’a toujours parlé de lui comme de quelqu’un de courageux, aimant la vie et luttant chaque jour pour continuer à vivre dignement.

Ne sachant plus se servir de son bras droit, il n’a pas lâché prise et a appris à écrire à la main gauche. C’est en se servant d’une écriture qui, à force d’efforts, était devenue superbe qu’il est devenu secrétaire communal à Somzée.
Ne sachant plus marcher correctement, il se déplaçait grâce à une charrette tirée par un Saint-Bernard nommé Joly, il reçut ensuite une voiture que seule ma grand-mère pouvait conduire. Ils passaient beaucoup de temps ensemble et se confiaient l’un à l’autre.

Toujours avec beaucoup d’émotion, ma grand-mère me racontait les tranchées, le froid, les orteils gelés, les gaz allemands qui brûlent les poumons et la misère de ces quatre longues années de guerre mais elle me racontait aussi le courage, l’abnégation, l’empathie dont son papa avait fait preuve pour mener sa vie d’après guerre.
Elle me racontait aussi la rencontre entre ses parents à l’hôpital militaire. Mon arrière-grand-père a survécu à la guerre jusqu’en 1937 sans jamais se plaindre mais en rappelant quotidiennement à ses enfants ce qu’est vraiment la misère quand ils rouspètaient pour aller chercher le bois ou faire leurs corvées.

Il s’est éteint calmement et silencieusement à l’âge de 47 ans, brisé, handicapé, infirme et suffoquant à chaque respiration.

Mon arrière-grand-père, Eugène Lambot ne mesurait qu’1m61 mais c’était un grand homme car c’est grâce à des gens comme lui que notre peuple et nos valeurs démocratiques existent encore aujourd’hui, nous ne devons jamais oublier que notre liberté repose sur la souffrance de tous ces hommes et femmes qui ont donné leurs vies pour sauver la nôtre.

 

(s) Christine Lauvaux Le 14 septembre 2018

Vernissage des expos 14-18 : discours de Marie-Paule Grison sur Melle Boulvin

Profitant de ma venue à Saint-Aubin pour la commémoration du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, je voudrais vous parler d’une Grande Dame de St-Aubin, pour laquelle j’ai une profonde admiration. J’ai nommé Marguerite Boulvin, infirmière de son état.

Elle s’engagea dans la croix rouge et participa à la guerre 14-18.
Elle fut d’une générosité et d’un courage exemplaires. Elle se dévoua sans compter pour les soldats blessés.

C’était une dame d’une grande humanité. Elle alla même jusqu’à Paris pour soigner dans un hôpital militaire. Elle reçu de la France, la Médaille du Mérite. Elle continua, après la guerre, à exercer son métier auprès du Dr Paul Rolin, à Florennes, lui qui avait créé un dispensaire anti-tuberculeux.

Dévouée sans cesse pour les autres, elle garda en accueil, des jeunes enfants des villes, pour le bon air de la campagne et la nourriture, si rare en ces débuts 1940. Pensionnée, elle répondait encore aux appels des villageois, en cas de besoin.
Quand elle décéda et que je repris le chemin du retour, après ses funérailles, son amie Aline m’a dit : « Elle a « passé » en faisant le bien » !

N’oubliez jamais Marguerite Boulvin.

 

Marie-Paule Grison
Le 14 septembre 2018

Vernissage des expos 14-18 : discours de Claudine Hesmans sur Camille Noël.

Mesdames, Messieurs,

Bonjour et bienvenue à Saint-Aubin, petit village oh combien sympathique, vivant et rempli d’histoire.
Merci à M. René Lebrun qui me permet, ce jour, de prendre la parole afin de dire quelques mots de mon regretté grand-père, Camille Noël, plus communément appelé Camille Trock. Cela en rapport à son métier de l’époque, « chiffonnier », autrement dit chez nous « marchand de loques ». Et oui, ce métier, à l’époque, faisait vivre un ménage et était souvent pratiqué par de braves gens, simples, généreux et toujours de bonne rencontre. C’était cela mon grand-père et j’en suis toujours restée fière.

Mais sa vie ne fut pas toujours facile. Agé d’à peine 20 ans, comme beaucoup de jeunes, il s’est fait enrôler pour partir à la guerre, avec crainte, certes, mais aussi avec fierté, pour défendre son pays sur les champs de bataille, dans les boyaux de la mort sur l’Yser où il faillit perdre la vie à plusieurs reprises.

Ensuite, il connut la guerre 40-45 où, après l’exode, comme beaucoup, il revint chez lui, à Florennes, avec sa famille, pour constater que sa maison était complètement détruite. C’est à ce moment qu’il s’installa à Saint-Aubin, à la ferme Olivet, rue Hurtebise, avant d’acheter sa maison rue de la Bruyère, pour y finir ses jours, en s’occupant de son épouse devenue aveugle. De leur union, sont nés sept enfants et malheureusement, ils perdirent une fille, à l’âge de 37ans, d’une leucémie foudroyante.

Quand je pense à mon grand-père, je le revois assis sur son banc, sa casquette vissée sur la tête, fumant une pipe ou mâchonnant une chique de tabac. Il allait aussi quelques fois jouer aux quilles au café Duchène et quand il mettait sa casquette de travers, c’est qu’il avait bu un coup de trop… Mais sa plus grande passion, c’était la course cycliste où il supportait, avec fierté, son fils Ernest qui était un excellent coureur sur le plan régional ; il fut, d’ailleurs, un grand ami de Pino Cérami.

Il y aurait encore tellement de choses à dire à son sujet, tellement cet homme était attachant, mais m’éterniser serait prendre du temps aux personnes qui doivent me succéder à ce micro.

Pour terminer, je voudrais remercier les associations patriotiques de Saint-Aubin et tous leurs partenaires, de perpétuer le souvenir de tous ces hommes et femmes qui ont souffert où qui sont morts pour notre liberté. Je vous remercie de m’avoir écoutée.

 

(s) Hesmans Claudine.

Page 10 of 14

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén