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COMMEMORATIONS DU 06 MAI 2018
Traditionnellement, Saint-Aubin commémore, chaque année, la fin de la guerre du 08 mai 1945, la libération des camps de prisonniers de guerre et les tragiques événements qu’il a connus en mai 1940.
La tradition a été respectée le 6 mai 2018, avec l’office religieux célébré par l’Abbé René Goffaux, le cortège vers le monument aux morts, le dépôt de gerbes et le vin d’honneur.
L’échevin Grégory Chintinne, représente le Bourgmestre Pierre Helson, retenu par les mêmes cérémonies, à Florennes. L’échevine Monique MoruePiérart, ainsi que les conseillers communaux André Halloy, Quentin Massaux et Jacques Pauly sont également présents.
Les institutrices Valérie Desmanet, Elodie Gayet et Sylvie Vanquaquebeek entourent une dizaine d’élèves de notre école et leurs parents.
Les musicien(ne)s du Royal Hamony JazzBand Les Amis Réunis rehaussent de leur accompagnement musical cette émouvante cérémonie, tandis que les élèves présents, avant de chanter La Brabançonne, prononce l’Appel des morts des deux guerres, dont les trente-neuf victimes du 13 mai 1940, à la route d’Hemptinne.
Après ces interventions, le dépôt de gerbes au pied du monument et l’évocation de circonstance de René Lebrun, au nom du comité des Associations Patriotiques, l’échevin Grégory Chintinne prononce, à son tour un discours remarqué.
Lors du vin d’honneur, à la Salle Les Amis Réunis, une attention toute spéciale a été apportée par l’ancien Saint-Aubinois, Joël Scieur, au Royal Harmony par la remise d’une photo de feu son frère, Jean Scieur, ancien trompettiste de la fanfare saint-aubinoise, décédé en service commandé en Allemagne, en 1955, à l’âge de 19 ans.
Une fois de plus, ces cérémonies ont été rendues possibles grâce à la collaboration de la commune de Florennes, de la paroisse, du Royal Harmony et de la salle Les Amis Réunis, de l’Association des groupements et de l’école communale de Saint-Aubin, aux côtés du comité des Associations Patriotiques.
Seul bémol, la population locale reste très frileuse et seulement une trentaine de personnes la représentait, cette année.
Le prochain rendez-vous est donné les 14 et 16 septembre 2018, pour la clôture des commémorations du centenaire de la fin de la guerre 14-18.
Cliquez ci-contre pour télécharger le compte-rendu des commémorations : Commemorations du 06 Mai 2018 – Compte rendu
Associations Patriotiques de Saint-Aubin
INVITATION
à participer, selon votre choix,
ux cérémonies patriotiques commémorant :
PROGRAMME du 06 MAI 2018
INVITATION toute spéciale, aux jeunes, aux élèves de notre école et à leurs parents
INVITATION à tous, à pavoiser les maisons aux couleurs nationales
En collaboration avec : la Fabrique d’Église, le « Royal Harmony Jazz Band Les Amis Réunis », l’Association des Groupements et l’Ecole communale de Saint-Aubin.
Pour toutes informations, adresse de contact : René LEBRUN, Rue Goffin, 114 –5620 Saint-Aubin – ( 071.68.87.42 – 0476.21.30.47 – Courriel : lebrunhins1@gmail.com – asspatstaubin@gmail.com)
Cliquez sur le lien pour télécharger : Commemorations du 06 Mai 2018 – Invitation
Fidèle à son devoir de souvenir, le comité des Associations Patriotiques de Saint-Aubin a commémoré le 99ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918. C’est tout d’abord l’abbé René Goffaux qui accueille les autorités communales, pour la messe paroissiale. Au Bourgmestre Pierre Helson, se sont joints Claudy Lottin, 1er Echevin, Grégory Chintinne, Echevin, Jacques Pauly, Quentin Massaux et Marie-Anne Burlet, Conseillers communaux, ainsi que Mathieu Molle, Directeur Général de la commune de Florennes. Après l’office, escorté par le Royal Harmony Jazz Band Les Amis Réunis, le cortège se forme, emmené par quelques élèves de l’école communale, leurs mamans, institutrices et directrice. Devant le monument, au nom du comité, René Lebrun tient à attirer l’attention sur la grande émotion qui a parcouru la cinquantaine de participants, sur des lieux de combats 14-18, lors du 6ème voyage de mémoire des 7 et 8 octobre derniers. Il annonce aussi qu’en 2018, 16 croix provenant de l’ancien cimetière militaire de Saint-Aubin (Maladrerie) seront remises à l’honneur, à l’entrée du cimetière communal, rue du Fourneau. Rendez-vous est donné le 16 septembre, pour leur inauguration lors de la commémoration du centenaire de l’armistice. Les élèves qui ont aussi préparé une décoration pour le monument, déclament le poème « 14-18 Folie meurtrière », de Jacques Hubert Frougier, avant que Pauline ne prononce l’ « appel des morts ». Après le dépôt de gerbes par le Bourgmestre et par les délégués du comité local, avec quelques enfants présents, le Royal Harmony Jazz Band clôture la cérémonie avec La Brabançonne et la sonnerie Au champ. Le public se retrouve à la salle « Les Amis Réunis » pour le verre de l’amitié, offert par l’association des groupements locale. Le Bourgmestre tient à s’exprimer en un discours de circonstance. Le jazz band, pour sa part, ne manque pas d’agrémenter l’assemblée de quelques morceaux choisis.
Ci-contre, l'invitation aux Commémoration du 11 novembre : Commemoration du 11 novembre, le 05 novembre 2017Pour la sixième fois, les 7 et 8 octobre 2017, le comité des Associations Patriotiques de Saint-Aubin a organisé son annuel voyage historique, de découverte et de mémoire.
Dans la poursuite de son travail de mémoire, il a permis à plus de cinquante personnes de découvrir plusieurs sites où la guerre 14-18 a fait rage, parfois quatre longues années durant. Certains de ces sites restent méconnus, malgré les dizaines de milliers de morts qu’ils ont connus. De plus, des milliers de soldats gisent encore en leurs sols, à même les lieux de batailles.
La guerre des mines s’est aussi dévoilée, dans toute son horreur et son absurdité. A chaque étape, grâce aux témoignages de guides de grande qualité, une vive émotion a étreint le public.
C’est d’abord le Chemin des Dames, balisé de bleu sur ses trente kilomètres, une route stratégique de la 1ère guerre qui vit déjà Jules César aux prises avec les Gaulois (57 avant JC) et Napoléon contre Blücher (Bataille de Craonne, en 1814). Sur ce parcours, le Mémorial de la Caverne du Dragon, à Oulches-la-Vallée-Foulon (Aisne), une ancienne carrière transformée en forteresse, tantôt allemande, tantôt française. Parfois, elle a été occupée, en « cohabitation ». Un tombeau pour des centaines de soldats.
Ensuite, érigé en 1924 et dédié aux armées de Champagne, le Monument-Ossuaire de la Ferme de Navarin, à Sommepy-Tahure (Marne). Y reposent, les restes de dix mille soldats de toutes nationalités, dont 2800 Russes. Le Général Henri Gouraud gît aux côtés de ses soldats de la IVème armée.
Le site particulier de la Main de Massiges (Champagne) se dévoile ensuite : six cents mètres de tranchées reconstitués à l’identique, dans les détails et selon les plans de l’époque, par des bénévoles, sur le terrain qu’ils ont achetés en 2008. On estime à 25.000, le nombre de soldats tués dans chacun des deux camps ennemis.
La Butte de Vauquois (Argonne) laisse le souvenir exceptionnel d’un village complètement rayé de la carte par la guerre des mines. Une des plus importantes fut allemande, elle vit l’explosion de 60 tonnes d’explosif et fit 108 victimes. Une termitière de dix-sept km de galeries. Aujourd’hui, c’est un site verdoyant mais d’aspect lunaire, couvert de nombreux cratères ou entonnoirs. Les multiples asseaux, en surface et 519 explosions recensées, firent quinze mille victimes, françaises et autant d’allemandes.
A épingler : ces trois sites de mémoire existent grâce aux initiatives et à la ténacité de dizaines de bénévoles motivés ; c’est un miracle permanent que de mener à bien de très lourds et parfois dangereux travaux de réhabilitation. Ces bénévoles nourrissent encore beaucoup de projets.
Après la visite du Monument Américain de Montfaucon-d’Argonne (Meuse), le plus grand cimetière américain d’Europe, à Romagne-sous-Montfaucon (Lorraine) impressionne, avec ses 52 hectares, sa chapelle, son didactique pavillon d’accueil, ses chambres d’hôtes pour les familles américaines en visite et ses 14.246 sépultures. L’intendance et la prévenance de l’équipe américaine du domaine sont appréciées, suite à un accident corporel (sans trop de gravité, heureusement) survenu en ce lieu, au cours du voyage.
En final, après quelques moments de détente au Musée Européen de la Bière, à Stenay (Meuse), le Château-Forteresse de Sedan (15ème s.) dévoile quelques aspects de ses trente-cinq mille m² et de ses sept étages, le tout en excellent état. Avec les émotions intenses qu’il a suscitées, ce 6ème voyage laissera un souvenir inoubliable. Chaque participant(e) espère qu’il se perpétuera. Les acteurs patriotiques saint-aubinois sont encouragés à poursuivre leurs différents projets de mémoire. Rendez-vous est déjà donné le 16 septembre 2018, pour la commémoration du centenaire de la fin de la grande guerre.
Le comité.
12 octobre 2017
06h45 : départ de Saint-Aubin (Place de l’église) pour, successivement :
08h45 : départ de l’hôtel pour, successivement :
Retour à Saint-Aubin, vers 22h30/23h.
REMARQUE :
Au moment de rédiger ces lignes (ce 07 août 2017), les réservations sont clôturées, l’autocar étant complet.
En cas de désistement(s), le(s) siège(s) laissé(s) vaquant(s) pourra(ont) être réattribué(s).
Dans cette hypothèse, il est loisible aux personnes intéressées, de se signaler sans délai, comme suit :
L’ordre d’inscription constituera une priorité !
CONDITIONS DE PARTICIPATION :
Participation aux frais : 195 € par personne en chambre double (Supplément chambre single: 40 € – Ce montant comprend le transport en autocar de luxe, une collation matinale, un repas de midi (3 services), un repas du soir (4 services), le logement à l’hôtel LE TULIPIER ««« (1er jour), un petit-déjeuner, un repas de midi (3 services) (2ème jour), les entrées et audio-guide, circuit commenté et l’accompagnement durant tout le voyage.
Ce prix est réduit à 155 €, pour les participants de moins de 12 ans.
Modalités de paiement : Un acompte de 50 € / personne au compte n° BE08 0688 9757 8413 de Ass Patriotiques St-Aubin. Son paiement dans les 10 jours de l’inscription vaudra confirmation. – Solde à verser au plus tard, 15 jours avant le voyage, au même compte
Bulletin d'inscription :
Cliquez sur le lien pour télécharger le bulletin d'inscription : bulletin d'inscription au voyage 2017
Le comité des Associations Patriotiques de Saint-Aubin tient à s’associer, chaque fois que c’est possible, au devoir de mémoire dans les communes voisines.
C’est ainsi que le 05 août dernier, comme depuis plusieurs années, il a répondu à l’invitation de MM. Jacques Ganty et Cédric Massart et a participé aux commémorations des rafles des 31 juillet et le 1er septembre 1944, parmi la communauté des Pères Blancs et des résistants. 14 religieux et 6 résistants furent emmenés.
Respectivement, 9 périrent en déportation et 6 furent fusillés, le 03 septembre, à Marche-en-Famenne.
Voici quelques photos de ces cérémonies, aimablement mises à disposition par Vincent Pinton, correspondant du journal « L’Avenir ».
Avec l'aimable autorisation de son fils Michel, voici quelques photos de la vie professionnelle de M. Elie SMAL, après la guerre, – D'autres photos de sa captivité figurent ci-après.
« …/Né à Saint-Aubin, le 20 novembre 1916, il effectue son service militaire au 13ème de Ligne d’octobre 1936 à octobre 1937. – Il est rappelé sous les drapeaux à plusieurs reprises et 1938 et 1939 – Le 01 février 1940, il s’engage pour quatre ans, à la gendarmerie.
Mobilisé lors de l’invasion allemande, il combat avec le 1er régiment léger – 1er groupe mobile, du 10 au 17 mai 1940. – Le 18 mai il est fait prisonnier et rejoint le Stalag 1 A, à Könisberg, en Prusse orientale, à plus de 1500 km d’ici. – Quarante baraques en bois construites, à l’origine, pour des PG polonais, abritaient environ quinze milles hommes ; il était ceinturé de plusieurs clôtures de barbelés et de miradors, avec projecteurs et armes automatiques. – Il y connaît des fortunes diverses et une vie difficile, alliant le froid, la promiscuité, les multiples humiliations et la faim …. Sur ce plan, il est, sans doute, très heureux de se retrouver, un jour, aux cuisines du camp.
Mais son meilleur baume au cœur, est sa correspondance avec sa marraine de guerre, madame Renée GELAY qu’il épousera un an après à son retour. Sa fin de captivité est très pénible, épique même ! Devant l’avancée des troupes russes, le camp est vidé et des marches forcées vers l’Allemagne lui font parcourir, en plein hiver, mille deux cents kilomètres, à proximité du Danemark. Il est délivré par les troupes britanniques et est rapatrié le 22 mai 1945.
Elie SMAL quitte Saint-Aubin en septembre 1945 et fonde son foyer avec Mme Renée GELAY. Professionnellement il reprend son poste à la gendarmerie, au grade de Maréchal des Logis de 2ème classe. Il gravit plusieurs échelons de la hiérarchie pour terminer sa carrière en 1972, à la brigade de Frameries, au grade de 1er Maréchal des Logis chef.
De nombreuses distinctions honorifiques lui ont été octroyées, en ses qualités de combattants, de prisonnier de guerre et de gendarme. A noter, en particulier les Palmes d’or de l’Ordre de la Couronne, la Croix de Chevalier de l’ordre de Léopold II et tout dernièrement, à l’occasion de son centenaire, la Croix vermeil de la FNAPG.
Au gré de ses différentes affectations, il passe la plus grande partie de sa vie dans le Borinage, plus particulièrement 52 ans, à Frameries, où ses enfants et petits-enfants ont grandi…se sont mariés, aussi ! Durant plus de septante ans, il se fait très discret envers son village natal, jusqu’à s’y faire oublier /…»
Elie SMAL, enfant de Saint-Aubin, ancien prisonnier de la guerre 1940-45, fêté pour son centième anniversaire.
Une fois n’est pas coutume de voir un enfant de Saint-Aubin fêter son centième anniversaire.
Né le 20 novembre 1916, Elie SMAL, entouré de sa famille et de proches, a été honoré en sa maison de retraite, à Flénu (Mons), à la fois par les autorités civiles montoises et par celles de Frameries, commune où il vécut cinquante-deux ans.
Pour cela, M. Elio Di Rupo, Ministre d’État, ancien Premier Ministre et Député-Bourgmestre de Mons, M. Jean-Marc Dupont, Député-Bourgmestre de Frameries, tous deux accompagnés de plusieurs élus, se sont joints à MM. Pol Bouviez, Michel Flament et Jean-Michel Simon, responsables des sections de la Fédération Nationale des Prisonniers de Guerre (F.N.A.P.G.) de Frameries et de Flénu.
En outre, Elie a reçu les félicitations de la maison royale. Pour les services rendus et son dévouement, la F.N.A.P.G. lui a décerné sa plus haute distinction, la Croix Vermeil et son diplôme d’honneur.
Questionné sur les secrets de sa longévité, il déclare : « J’ai bu beaucoup de bon lait de vache quand j’étais petit ».
Il effectue son service militaire en 1936, au 13ème de ligne, à Namur et est rappelé sous les drapeaux à plusieurs reprises, en 1938 et 1939. Il s’engage à la gendarmerie le 1er février 1940 et fait partie de la Légion mobile des side-cars. C’est sous cette étiquette qu’il intègre l’armée belge. Il est fait prisonnier à Moortsele, le 18 mai 1940, au cours de l’avancée allemande. Durant cinq ans, il séjourne au stalag I A, situé à Koeningsberg, en Prusse orientale. Pendant sa captivité, il connaît des conditions de vie très difficiles telles que le froid, la faim, la promiscuité et l’humiliation instaurée par les gardiens. A la fin du conflit, suite à la percée de d’armée russe sur le front de l’est, il est contraint par ses geôliers d’effectuer des marches forcées en direction de l’Allemagne. Il parcourt, ainsi, mille deux cents kilomètres à pied, en plein hiver, avant d’être libéré par les troupes britanniques, à proximité du Danemark. Il rentre à Saint-Aubin, le 22 mai 1945, avant de le quitter définitivement, pour se fixer à Charleroi, en septembre 1945.
De retour en Belgique, il retrouve sa marraine de guerre, Madame Renée Gelaye laquelle, par des échanges de courrier, l’a soutenu durant ses années de détention. Il l’épouse un an plus tard et deux enfants, Michel et Marianne, viennent combler leur couple. Il réintègre la gendarmerie et poursuit sa carrière jusqu’en 1972. La brigade de Frameries sera le lieu de sa dernière affectation, au grade de 1er Maréchal des Logis-Chef.
(*) Sources : « Tragique mai 40 à Saint-Aubin » Mai 1990 – Ass. Pat. St-Aubin – « Journal du Prisonnier de Guerre » F.N.A.P.G. – Décembre 2016 – Registre de population de la commune de Saint-Aubin 1930/1948 – Blogsquetia, le blog de l’entité de Frameries.
Par ces quelques lignes, le comité des Associations Patriotiques de Saint-Aubin a tenu à s’associer à cette belle fête :
« Cher Monsieur Smal,
C’est avec plaisir et un immense honneur que nous avons pris connaissance, dans le dernier « Journal du prisonnier de guerre », de l’hommage qui vous a été rendu à l’occasion de votre centième anniversaire, survenu le 26 novembre dernier.
Vos origines saint-aubinoises n’ont pas manqué d’interpeler notre comité. Depuis plus de vingt ans, celui-ci a pris la relève des anciens prisonniers, déportés, combattants et autres acteurs des deux dernières guerres, aujourd’hui disparus, pour entretenir et développer le devoir de mémoire qui leur est légitimement dû.
Vous faites partie de ces personnes et en mai 1990, le livre « Tragique mai 40 à Saint-Aubin », édité localement, n’avait pas manqué de vous citer parmi les anciens prisonniers de guerre. Les informations de l’époque vous concernant ont pu être complétées par celles évoquées à l’occasion du susdit hommage.
Notre village compte encore des représentants de votre famille et si, vous-même, avez quitté Saint-Aubin depuis plus de septante ans, le souvenir de votre sœur, Madame Marie Smal, reste encore vivace dans la mémoire des plus anciens de chez nous.
Par ces quelques mots, nous tenons à nous associer aux manifestations de sympathie dont vous avez fait l’objet et aux marques de reconnaissance qui vous été manifestées par la Fédération Nationale des Anciens Prisonniers de Guerre. /… »
Le 26 décembre 2016
Le 08 mai 1945 a été, une nouvelle fois, commémoré, à Saint-Aubin. Au-delà de cette traditionnelle commémoration, deux événements particulièrement émouvants sont à épingler :
Après l’office religieux célébré par l’Abbé René Goffaux et la remarquable homélie qu’il a prononcée, en présence des autorités locales et de plusieurs drapeaux patriotiques venant de villages voisins, le cortège s’arrête au monument aux morts des deux guerres, garni de divers travaux d’élèves.
Outre la présence du Bourgmestre Pierre Helson, du 1er Echevin Claudy Lottin , de l’échevin Grégory Chintinne, de plusieurs conseillers communaux, Marie-Anne Burlet, Jacques Pauly, Désiré Halloy, on note celles de Mme Mireille Debleumortier, Président du comité provincial de la FNAPG, de l’Adjudant Bernard Vandooren, représentant le commandant du 2ème Wing TAC, du Commissaire Stéphane Leroux, délégué du Commandant de la zone de police Flowal, de la Directrice, des institutrices et de quelques élèves de l’école communale.
Une brève allocution de René Lebrun, délégué des associations patriotiques et l’appel des morts précèdent le dépôt de gerbes par le Bourgmestre de Florennes et par les représentants patriotiques locaux. Le Royal Harmony Jazz band « Les Amis Réunis » conclut avec la sonnerie « Aux Champs » et la « Brabançonne ».
Deux bus emmènent ensuite la centaine de participants, vers le monument, en haut de la route d’Hemptinne. Après le vol de la plaque commémorative en bronze, voici plus d’un an, les organisateurs ont tenu à renforcer le devoir de mémoire envers les victimes du bombardement de 13 mai 1940, par le placement d’une nouvelle plaque reprenant, cette fois, les noms et origines des victimes.
De commémoration en commémoration, de moins en moins de familles et de descendants de celles-ci sont représentées. L’assemblée entend l’émouvant témoignage de Freddy Bernier, aux côtés de son grand frère Henri, lui-même, rescapé du massacre, sa maman qui le tenait dans ses bras, ayant été tuée. L’intervenant évoque aussi la plaie du vandalisme, dont souffrent aussi les lieux de mémoire et de culture.
Après le dévoilement de la plaque, dans l’émotion générale, s’égrène la non moins oppressante lecture des trente-neuf noms, issus de toute la province de Namur et au-delà. Septante-sept ans après ce tragique événement (ce tragique attentat, dirait-on aujourd’hui), chacun(e) a encore le cœur serré à l’évocation de chacun des noms.
Enfin, un nouveau dépôt de gerbes est effectué, au nom des familles, des associations patriotiques et de la province de Namur.
Le Gouverneur, Denis Mathen, étant excusé, c’est le conseiller provincial, Stéphane Lasseaux qui accompagne ce dépôt. Une retentissante Brabançonne clôture l’évocation.
En bus, également, le cortège rejoint la rue de la Goette, pour l’hommage à M. Elie Smal, évoqué plus haut. Devant des membres de sa famille, les autorités, les porte-drapeaux, un nombreux public et les élèves de l’école du village, le délégué des associations patriotiques retrace la carrière de l’intéressé (Lire ci-après). Les élèves récitent un extrait du poème Liberté, de Paul Éluard.
Arrive le moment, lui aussi émouvant pour sa famille, du dévoilement de la pierre commémorative « IN MEMORIAM Elie SMAL » et de l’inauguration de l’arbre souvenir, un vigoureux marronnier, appelé à trôner à quelques mètres de son congénère planté en 2005, pour le 175ème anniversaire de la Belgique.
En hommage à la triple qualité de militaire, de gendarme et de prisonnier de guerre de M. Smal, l’Adjudant Vandooren, le Commissaire Stéphane Laloux et Mme Debleumortier, fleurissent l’endroit, nouveau passeur de mémoire.
Le cortège pédestre et musical clôture ces cérémonies et emmène le public à la salle « Les Amis Réunis » où une exposition souvenir rappelle les tragiques événements du 13 mai 1940 et font mémoire de M. Elie Smal.
Le Bourgmestre tient à remercier tous les acteurs de cette matinée, spécialement les familles des victimes de la route d’Hemptinne et celle de M. Smal, ainsi que le comité local des associations patriotiques. Celui-ci remercie, une nouvelle fois l’asbl « Les Amis réunis » pour sa double et gracieuse collaboration, soit l’accompagnement musical de sa phalange et la mise à disposition de sa salle.
Le comité des Associations patriotiques de Saint-Aubin a organisé les cérémonies commémorant le 98ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918.
Une belle délégation du collège et du conseil communaux assistent d’abord à la messe, célébrée par l’abbé René Goffaux. Dans son homélie, celui-ci a mis l’accent sur la nécessaire acceptation des différences entre les hommes, élément majeur d’accession à la paix. En cortège, animé musicalement par la Royale Harmonie locale « les Amis Réunis », avec des élèves et des enseignantes de l’école communale, les autorités civiles et religieuses, ainsi qu’une belle frange de la population se rendent au monument aux morts des deux guerres.
Sous les yeux des victimes des deux guerres dont les portraits ornent celui-ci, après le tintement du tocsin historique qui le surplombe, René Lebrun s’adresse à l’assistance, au nom des Associations Patriotiques. Il se réjouit de belle participation et évoque brièvement une page méconnue de l’armistice de 1918 : « Il s’agissait, en fait d’une suspension des hostilités, pour une durée de 36 jours. Cette durée sera renouvelée trois fois, étant, finalement illimitée. – Il y eut aussi le Traité de Versailles du 28 juin 1919 qui fixait les conditions des alliés ; le 21 juin 1919 (soit 7 jours avant) on était à deux doigts de reprendre les hostilités. Sur le front ouest, celles-ci cessèrent bien le 11 novembre 1918, mais sur le front est, on se battait encore dans les années 1920. ». Côté allemand, des éléments de l’armée en retraite n’ont pas accepté la décision politique d’armistice. On ignore combien il y eut de morts de guerre durant cette période. Côté français, plus question, désormais, d’officialiser des combattants comme « morts au combat ». Officiellement, ils sont tous morts de la grippe espagnole, dont l’épidémie (il est vrai) fait rage à cette époque. Ils sont privés de la mention honorifique « mort pour la patrie » et leurs veuves ne sont pas reconnues comme « veuves de guerre ». Par ailleurs, il laisse entrevoir que la commémoration du centenaire de l’armistice de 1918 revêtira une dimension particulière, suite à la découverte de nouveaux éléments concernant l’ancien cimetière militaire 14-18 de Saint-Aubin, à « la maladrerie ».
Les élèves de l’école se sont impliqués dans la cérémonie par la déclamation de poèmes et par l’appel des morts. Après un dépôt de fleurs au pied du monument par le Bourgmestre, Pierre Helson, ainsi que par Vital Lauvaux et Robert Milet, délégués du comité des associations patriotiques, accompagnés d’enfants, la sonnerie « Au champ » et « La Brabançonne » concluent cette belle cérémonie du souvenir.
L’assistance est invitée, ensuite, à partager le verre de l’amitié traditionnellement offert par l’association locale des groupements.
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