SAINT-AUBIN : CEREMONIES DU 11 NOVEMBRE

Le comité des Associations patriotiques de Saint-Aubin a organisé les cérémonies commémorant le 98ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918.

Une belle délégation du collège et du conseil communaux assistent d’abord à la messe, célébrée par l’abbé René Goffaux. Dans son homélie, celui-ci a mis l’accent sur la nécessaire acceptation des différences entre les hommes, élément majeur d’accession à la paix. En cortège, animé musicalement par la Royale Harmonie locale « les Amis Réunis », avec des élèves et des enseignantes de l’école communale, les autorités civiles et religieuses, ainsi qu’une belle frange de la population se rendent au monument aux morts des deux guerres.

Sous les yeux des victimes des deux guerres dont les portraits ornent celui-ci, après le tintement du tocsin historique qui le surplombe, René Lebrun s’adresse à l’assistance, au nom des Associations Patriotiques. Il se réjouit de belle participation et évoque brièvement une page méconnue de l’armistice de 1918 : « Il s’agissait, en fait d’une suspension des hostilités, pour une durée de 36 jours. Cette durée sera renouvelée trois fois, étant, finalement illimitée. – Il y eut aussi le Traité de Versailles du 28 juin 1919 qui fixait les conditions des alliés ; le 21 juin 1919 (soit 7 jours avant) on était à deux doigts de reprendre les hostilités. Sur le front ouest, celles-ci cessèrent bien le 11 novembre 1918, mais sur le front est, on se battait encore dans les années 1920. ». Côté allemand, des éléments de l’armée en retraite n’ont pas accepté la décision politique d’armistice. On ignore combien il y eut de morts de guerre durant cette période. Côté français, plus question, désormais, d’officialiser des combattants comme « morts au combat ». Officiellement, ils sont tous morts de la grippe espagnole, dont l’épidémie (il est vrai) fait rage à cette époque. Ils sont privés de la mention honorifique « mort pour la patrie » et leurs veuves ne sont pas reconnues comme « veuves de guerre ». Par ailleurs, il laisse entrevoir que la commémoration du centenaire de l’armistice de 1918 revêtira une dimension particulière, suite à la découverte de nouveaux éléments concernant l’ancien cimetière militaire 14-18 de Saint-Aubin, à « la maladrerie ».

Les élèves de l’école se sont impliqués dans la cérémonie par la déclamation de poèmes et par l’appel des morts. Après un dépôt de fleurs au pied du monument par le Bourgmestre, Pierre Helson, ainsi que par Vital Lauvaux et Robert Milet, délégués du comité des associations patriotiques, accompagnés d’enfants, la sonnerie « Au champ » et « La Brabançonne » concluent cette belle cérémonie du souvenir.

L’assistance est invitée, ensuite, à partager le verre de l’amitié traditionnellement offert par l’association locale des groupements.