Avec l'aimable autorisation de son fils Michel, voici quelques photos de la vie professionnelle de M. Elie SMAL, après la guerre, – D'autres photos de sa captivité figurent ci-après.

Elie SMAL, valeureux centenaire

« …/Né à Saint-Aubin, le 20 novembre 1916, il effectue son service militaire au 13ème de Ligne d’octobre 1936 à octobre 1937. – Il est rappelé sous les drapeaux à plusieurs reprises et 1938 et 1939 – Le 01 février 1940, il s’engage pour quatre ans, à la gendarmerie.
Mobilisé lors de l’invasion allemande, il combat avec le 1er régiment léger – 1er groupe mobile, du 10 au 17 mai 1940. – Le 18 mai il est fait prisonnier et rejoint le Stalag 1 A, à Könisberg, en Prusse orientale, à plus de 1500 km d’ici. – Quarante baraques en bois construites, à l’origine, pour des PG polonais, abritaient environ quinze milles hommes ; il était ceinturé de plusieurs clôtures de barbelés et de miradors, avec projecteurs et armes automatiques. – Il y connaît des fortunes diverses et une vie difficile, alliant le froid, la promiscuité, les multiples humiliations et la faim …. Sur ce plan, il est, sans doute, très heureux de se retrouver, un jour, aux cuisines du camp.
Mais son meilleur baume au cœur, est sa correspondance avec sa marraine de guerre, madame Renée GELAY qu’il épousera un an après à son retour. Sa fin de captivité est très pénible, épique même ! Devant l’avancée des troupes russes, le camp est vidé et des marches forcées vers l’Allemagne lui font parcourir, en plein hiver, mille deux cents kilomètres, à proximité du Danemark. Il est délivré par les troupes britanniques et est rapatrié le 22 mai 1945.

Elie SMAL quitte Saint-Aubin en septembre 1945 et fonde son foyer avec Mme Renée GELAY. Professionnellement il reprend son poste à la gendarmerie, au grade de Maréchal des Logis de 2ème classe. Il gravit plusieurs échelons de la hiérarchie pour terminer sa carrière en 1972, à la brigade de Frameries, au grade de 1er Maréchal des Logis chef.

De nombreuses distinctions honorifiques lui ont été octroyées, en ses qualités de combattants, de prisonnier de guerre et de gendarme. A noter, en particulier les Palmes d’or de l’Ordre de la Couronne, la Croix de Chevalier de l’ordre de Léopold II et tout dernièrement, à l’occasion de son centenaire, la Croix vermeil de la FNAPG.

Au gré de ses différentes affectations, il passe la plus grande partie de sa vie dans le Borinage, plus particulièrement 52 ans, à Frameries, où ses enfants et petits-enfants ont grandi…se sont mariés, aussi ! Durant plus de septante ans, il se fait très discret envers son village natal, jusqu’à s’y faire oublier /…»

Quelques images de la carrière d'Elie SMAL

 

Elise SMAL : fêté pour son 100ème anniversaire

Elie SMAL, enfant de Saint-Aubin, ancien prisonnier de la guerre 1940-45, fêté pour son centième anniversaire.

Une fois n’est pas coutume de voir un enfant de Saint-Aubin fêter son centième anniversaire.

Né le 20 novembre 1916, Elie SMAL, entouré de sa famille et de proches, a été honoré en sa maison de retraite, à Flénu (Mons), à la fois par les autorités civiles montoises et par celles de Frameries, commune où il vécut cinquante-deux ans.

Pour cela, M. Elio Di Rupo, Ministre d’État, ancien Premier Ministre et Député-Bourgmestre de Mons, M. Jean-Marc Dupont, Député-Bourgmestre de Frameries, tous deux accompagnés de plusieurs élus, se sont joints à MM. Pol Bouviez, Michel Flament et Jean-Michel Simon, responsables des sections de la Fédération Nationale des Prisonniers de Guerre (F.N.A.P.G.) de Frameries et de Flénu.

En outre, Elie a reçu les félicitations de la maison royale. Pour les services rendus et son dévouement, la F.N.A.P.G. lui a décerné sa plus haute distinction, la Croix Vermeil et son diplôme d’honneur.

Questionné sur les secrets de sa longévité, il déclare : « J’ai bu beaucoup de bon lait de vache quand j’étais petit ».

Cinq années de captivité

Il effectue son service militaire en 1936, au 13ème de ligne, à Namur et est rappelé sous les drapeaux à plusieurs reprises, en 1938 et 1939. Il s’engage à la gendarmerie le 1er février 1940 et fait partie de la Légion mobile des side-cars. C’est sous cette étiquette qu’il intègre l’armée belge. Il est fait prisonnier à Moortsele, le 18 mai 1940, au cours de l’avancée allemande. Durant cinq ans, il séjourne au stalag I A, situé à Koeningsberg, en Prusse orientale. Pendant sa captivité, il connaît des conditions de vie très difficiles telles que le froid, la faim, la promiscuité et l’humiliation instaurée par les gardiens. A la fin du conflit, suite à la percée de d’armée russe sur le front de l’est, il est contraint par ses geôliers d’effectuer des marches forcées en direction de l’Allemagne. Il parcourt, ainsi, mille deux cents kilomètres à pied, en plein hiver, avant d’être libéré par les troupes britanniques, à proximité du Danemark. Il rentre à Saint-Aubin, le 22 mai 1945, avant de le quitter définitivement, pour se fixer à Charleroi, en septembre 1945.

UN FOYER HEUREUX ET UNE LONGUE CARRIÈRE À LA GENDARMERIE

De retour en Belgique, il retrouve sa marraine de guerre, Madame Renée Gelaye laquelle, par des échanges de courrier, l’a soutenu durant ses années de détention. Il l’épouse un an plus tard et deux enfants, Michel et Marianne, viennent combler leur couple. Il réintègre la gendarmerie et poursuit sa carrière jusqu’en 1972. La brigade de Frameries sera le lieu de sa dernière affectation, au grade de 1er Maréchal des Logis-Chef.

(*) Sources : « Tragique mai 40 à Saint-Aubin » Mai 1990 – Ass. Pat. St-Aubin – « Journal du Prisonnier de Guerre » F.N.A.P.G. – Décembre 2016 – Registre de population de la commune de Saint-Aubin 1930/1948 – Blogsquetia, le blog de l’entité de Frameries.

Par ces quelques lignes, le comité des Associations Patriotiques de Saint-Aubin a tenu à s’associer à cette belle fête :

« Cher Monsieur Smal,

C’est avec plaisir et un immense honneur que nous avons pris connaissance, dans le dernier « Journal du prisonnier de guerre », de l’hommage qui vous a été rendu à l’occasion de votre centième anniversaire, survenu le 26 novembre dernier.

Vos origines saint-aubinoises n’ont pas manqué d’interpeler notre comité. Depuis plus de vingt ans, celui-ci a pris la relève des anciens prisonniers, déportés, combattants et autres acteurs des deux dernières guerres, aujourd’hui disparus, pour entretenir et développer le devoir de mémoire qui leur est légitimement dû.

Vous faites partie de ces personnes et en mai 1990, le livre « Tragique mai 40 à Saint-Aubin », édité localement, n’avait pas manqué de vous citer parmi les anciens prisonniers de guerre. Les informations de l’époque vous concernant ont pu être complétées par celles évoquées à l’occasion du susdit hommage.

Notre village compte encore des représentants de votre famille et si, vous-même, avez quitté Saint-Aubin depuis plus de septante ans, le souvenir de votre sœur, Madame Marie Smal, reste encore vivace dans la mémoire des plus anciens de chez nous.

Par ces quelques mots, nous tenons à nous associer aux manifestations de sympathie dont vous avez fait l’objet et aux marques de reconnaissance qui vous été manifestées par la Fédération Nationale des Anciens Prisonniers de Guerre. /… »

Le 26 décembre 2016